CULTE D’ISIS

Il y a une grande continuité entre le CULTE d’ISIS dans la Religion Amonienne de l’Egypte ancienne et le CULTE à la VIERGE MARIE dans la Religion Chrétienne. ISIS est le nom grécisé du nom afro-égyptien ISET.

Isis fait partie du premier récit symbolique de l’histoire de l’Humanité. Ce récit symbolique a servi de modèle à plusieurs religions notamment en Grèce, à Rome et en Inde.
Ce récit symbolique affirme que ISIS ainsi que son mari OSIRIS sont les Ancêtres des Egyptiens et qu’ils viennent du Soudan.

Un jour OSIRIS est attaqué et est découpé en morceaux. Ces morceaux sont rejetés dans divers endroits d’Egypte. Isis en pleurs, part à la recherche des morceaux de son mari. Lorsqu’elle les retrouve, elle les réunit et par son amour et ses pouvoirs spirituels, elle ramène Osiris à la vie. Revenu à la vie, Osiris lui donne un fils nommé HORUS. Celui-ci deviendra le premier PHARAON.

Ce récit symbolique fait intervenir des forces spirituelles, des forces psychiques et des forces cosmiques colossales.

Il contient un enseignement très puissant de la Tradition africaine.
L’Histoire d’Isis et d’Osiris a été construite par les Responsables religieux africains de la Vallée du Nil, pour une pédagogie faisant intervenir la sensibilité spirituelle et l’intellect des individus. Ce récit n’est pas à prendre à la lettre comme les paraboles de la Bible ; on ne doit évidemment pas le prendre au premier degré. Ce que le récit met en jeu, c’est l’imbrication de l’Homme avec des forces cosmiques, ainsi que celles de la nature et celle de sa propre conscience et de son propre subconscient.

Tous ceux qui croient qu’ISIS et OSIRIS sont des Dieux, sont dans l’erreur.
OSIRIS c’est l’ENSEMBLE DES HOMMES (tout d’abord des Africains) et ISIS c’est l’INITIATION INTROSPECTIVE pour une Renaissance spirituelle.

Le Culte d’Isis a été répandu dans tout l’Empire Romain.

Georges POSNER dans le dictionnaire de la Civilisation Egyptienne note :

« Isis eut ses temples, ses prêtres, ses fêtes et ses mystères dans tout le monde Romain où elle devient la déesse universelle ».

Dans un texte appelé : LES MÉTAMORPHOSES D’APPULÉE, PLUTARQUE présente ISIS comme suit :

« Je suis la MÈRE de la Nature entière, maîtresse de tous les éléments, origine et principe des siècles, divinité suprême ...... Puissance unique. Le monde entier me révère sous des formes nombreuses, par des rites divers, sous des noms multiples. Les uns m’appellent Junon, les autres Bellone, ceux-ci Hécate, ceux-là Rhanusie. Mais les peuples des deux ETHIOPIES et les Egyptiens puissants dans leur antique savoir m’honorent du culte qui m’est propre et m’appelle de mon vrai nom la REINE ISIS ».

Le Culte d’Isis avec son Universalisme et son Humanisme prépare le Christianisme dans les pays méditerranéens.

Nous rappelons à cette occasion que tous les grands concepts religieux sont d’origine afro-égyptienne, donc africaine. Par exemple :

  • l’Unicité de Dieu (avec AMON qui signifie l’UN)
  • le Baptême
  • la Circoncision
  • Pâques (fête de la Résurrection d’Osiris)
  • la Toussaints (célébration des Ancêtres morts)
  • le Jugement dernier
  • l’Immortalité de l’âme
  • le Paradis (les bons vont autour de AMON).

Dans son ouvrage : DIEU DE L’EGYPTE « L’UN ET LE MULTIPLE », HORNUNG écrit :

« Il existe de nombreux Hymnes dans lesquels toutes les divinités sont considérés comme des formes du Dieu créateur unique... ».

Parlant d’AMON, HORNUNG note :

« Celui qui a beaucoup de noms dont on ignore le nombre ».

A partir de cette affirmation on peut comprendre pourquoi quelqu’un qui se dirait AMONIEN aujourd’hui n’aurait aucun problème d’admettre que d’autres appellent la Divinité Suprême des noms de YAVEH, d’ALLAH, de DIEU, de JEOHVA, de GOD, de DÉO, de CHUKRU comme chez les Ibo ou de IMMANA comme au Rwanda et au Burundi.

Le symbolisme en Egypte

En Egypte les responsables religieux utilisaient des symboles pour des raisons affectives et intellectuelles que la conscience des gens pouvait concevoir à cette époque historique.

Le symbole exprimait une idée plus ou moins cachée, plus ou moins secrète.

Le symbole était généralement de nature concrète, mais l’idée qu’il représentait était toujours de nature abstraite.
Ce qu’il faut retenir, c’est que le symbole représente toujours autre chose que lui-même. Il est le représentant d’une entité absente.

Dans un symbole il y a toujours un élément primaire et un élément secondaire.

L’élément secondaire est la vraie signification. Mais elle est toujours voilée et n’est pas accessible au premier venu.

Nous avons dit que le Symbole est un représentant. Par exemple :

  • la Croix représente le Christianisme
  • le Drapeau bleu, blanc, rouge représente la FRANCE
  • comme Isis représente l’initiation et le Renouveau spirituel.

LES ARTISANS ET LES ARTISTES ET LE SYMBOLISME AFRO-EGYPTIEN

A l’époque de l’Egypte ancienne, les Artisans, les Artistes et les Architectes qui construisaient des PYRAMIDES, des TEMPLES et qui sculptaient des statues, ne s’attachaient pas à faire quelque chose de beau ou d’esthétique si on veut. Leur mission n’était pas cela. Même si aujourd’hui lorsque l’on admire leurs chefs-d’œuvre, on est frappé par l’harmonie de leurs réalisations, cette harmonie n’était pas leur but. Leur but et leur mission étaient de transmettre un message. Et ce message ils le transmettaient bien sûr en harmonisant la matière sur laquelle ils travaillaient, mais surtout ils faisaient passer une idée. Une idée qui comportait une connaissance très profonde. Et c’est surtout cette connaissance que transmettait le Culte d’Isis et par élargissement le Culte marial des Vierges noires.
Les Artisans, les Artistes et les Architectes Egyptiens utilisaient un langage qui ayant pour mission de transmettre un message, était symbolique. Ils utilisaient donc des images destinées à émousser la sensibilité des individus, mais surtout à leur faire prendre conscience d’un message important.

Le symbole utilisé à cette occasion avait toujours un lien entre les Lois cosmiques et naturelles et la compréhension de l’Homme.

Ce langage symbolique transmettait les clés importantes du monde sensible et du monde invisible. C’est-à-dire, les clés intellectuelles, psychiques, spirituelles et physiques. On peut donc dire que le langage symbolique utilisé par les Anciens Egyptiens transmettait une totalité.