ORIGINE DES RELIGIONS

Depuis le début des temps humains, les hommes ont regardé autour d’eux et dans le ciel, et se sont posés des questions.

Ils voyaient le soleil, la lune et d’autres astres se mouvoir avec une certaine régularité. Ils voyaient les arbres croître selon les saisons. ils entendaient aussi le tonnerre grondé et s’apercevaient qu’ils n’étaient pas responsables de tous ces phénomènes. Ces Hommes des temps anciens restaient extrêmement perplexes et craintifs devant ces évènements qui dépassaient leur compréhension, jusqu’au jour où les Africains de la Vallée du Nil comprirent qu’il y avait une intentionnalité immanente dans l’Univers et dans la Nature. Ils lui donnèrent le nom de AMON qui signifiait pour eux : l’UNITÉ Inconnaissable.

Pour ces Africains, Amon agissait dans le monde à partir d’un certain nombre de principes.

Pour des raisons pédagogiques, ces principes ont été symbolisés par des personnages à ressemblance humaine, comme Isis, Osiris et Maât ; mais aussi à ressemblance animale comme Horus, Hathor, Sekhmet et Seth.

Ces symboles n’étaient jamais pris pour eux-mêmes comme certains égyptologues et certains religieux ont voulu le faire croire. Ces symboles renvoyaient toujours à des principes qui représentaient eux-mêmes des énergies très puissantes.

Depuis l’avènement de la Culture Kémite, les Africains ont cherché à se concilier les bonnes grâces de l’Intentionnalité immanente pour vaincre la peur qui s’élevait dans leur communauté face à des évènements naturels qui les dépassaient. Ils pensaient qu’il ne fallait pas contrarier les forces à l’œuvre dans la Nature et dans le Cosmos. Pour cela, il fallait vivre en harmonie avec elles, c’est-à-dire gagner son salut.
Etymologiquement, le mot salut signifie : être sauver des peurs et des dangers qui empoisonnent la vie et empêche de bien vivre.

Ces Africains des temps anciens avaient compris longtemps avant l’apparition de la philosophie en Grèce et l’apparition des grandes religions comme le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam et le Bouddhisme, que pour se sauver des peurs qui empêchent de bien vivre et gagner le salut, il fallait au préalable comprendre l’environnement dans lequel les Êtres humains évoluaient. C’est ainsi que fut créée, pour la première fois au monde, ce que l’on peut appeler une Théorie de la Connaissance. Cette théorie a été basée sur ce que les Africains ont appelé le Noun et la Maât.
Le Noun était considéré comme un espace qualitatif de toutes les potentialités, ce qui signifie que tout ce qui viendrait un jour à l’existence est déjà contenu dans le Noun sous forme d’archétypes. Cette symbolique a été reprise dans la Bible dans ce que l’on a appelé les Eaux primordiales. La Maât, le deuxième élément de cette première théorie de la connaissance humaine symbolise l’Ordre cosmique harmonieux.

De cette Théorie de connaissance découlent une morale et une éthique.

Pendant toute la période pharaonique, les Africains de la Vallée du Nil vont s’efforcer à s’ajuster à la Maât, l’Ordre cosmique harmonieux pour mieux vivre et être en conformité avec l’Intentionnalité divine et gagner le salut.